j’étais déjà pas dans un super état avant Bercy, alors si vous m’aviez vue après… J’ai ramené un rhume des enfers comme à peu près tous mes potes présents ce soir là, j’étais exténuée émotionnellement de tout ce qui s’était passé. Je ne réalisais pas trop. Cependant, la perspective du France Bleu Festival a rendu cette période beaucoup plus douce, je crois que j’aurais réellement tapé ma meilleure dépression post concert sans ça.
Mais comme d’habitude, il faut toujours qu’il y ait du stress. Et si je n’arrivais pas à avoir de place ? je vous rappelle qu’il fallait se pointer devant France Bleu Isère à Grenoble le 30 Mars et ils distribuaient dans la limite des places disponibles. En sachant que le concert se passait dans un gymnase, donc on passait de Bercy 17000 au « Palais des Sports » des 2 Alpes environ 1000 personnes. LE CHOC. Mais j’étais tellement heureuse, je préfère cent mille fois Juliette dans les petites salles.
Bref, à peine remise de mon rhume, la tête qui tourne et les cernes plus profonds que les abysses, je me lève super tôt pour descendre à Grenoble le 30 Mars. Il y a déjà étonnamment pas mal de monde déjà sur place, mais je comprends rapidement que ça devrait aller, je suis soulagée.
Les animateurs de la radio viennent nous saluer, l’ambiance est super et je commence à discuter avec les gens présents. Il faut savoir qu’ils distribuaient des places pour les 3 concerts de prévus cette année là : Juliette, Jenifer et Louise Attaque. J’étais une des seules qui venait pour Juliette, j’étais encore plus rassurée du coup ahahaha.
Et comme d’habitude, il a fallu que je me fasse filmer (faudra un jour que j’investigue sur le lien entre ce que je fais en rapport avec Juliette et le fait que ça attire systématiquement les caméras hein), mais vous noterez que le karma est bien fait; j’étais pas en état et c’est la personne devant moi qui a été interviewée, c’est pas passé loin. Je me souviendrais à jamais du monsieur à mes côtés, qui, à son grand âge était fan de Jenifer. ADORABLE.
Mes places en poche, je branche le collègue Benoît qui était complètement zinzin que Juliette vienne chanter dans sa montagne. Je me suis dit que j’allais essayer de faire un nouveau cadeau à Juliette (je suis irréductible) et cette fois-ci, j’allais apporter pour toute l’équipe les bonnes choses de la région, à savoir la Chartreuse et le chocolat Bonnat, qui font notre réputation. Pour la blague, je lui avais aussi préparé un débardeur pimpé « J’ai fais Bercy, putain! ».


J’avais aussi fait imprimer en A4 une photo de Juliette qui descend de scène à Bercy, dans l’espoir qu’elle pourrait me la signer, mais si ce n’était pas le cas, c’était pas grave.
Encore une fois, afin d’être sûrs d’être devant, et vu la tronche de la route pour monter à 1300 mètres, on a décidé de partir tôt. Je ne sais plus vraiment à quelle heure on est partis, on a du partir vers 13h je crois, il y avait une heure et demie de route bien vénère de montagne. Heureusement, ça ne me fait pas peur. Après moultes virages bien coriaces, il me semble que l’on est arrivés la bas vers 15h30. Plus tôt que ce qu’on pensait, mais tant pis, on allait prendre notre mal en patience, on avait pris à manger.
Une fois garés, j’ai voulu aller devant la salle pour repérer les lieux et voir comment on allait se positionner pour entrer. On se dirige, donc, et on voit quelques personnes dont un journaliste de France bleu qui avait l’air égaré comme une brebis dans un supermarché. J’entends la personne avec qui il parle lui répondre « ah non, nous on est juste venus voir par curiosité désolé on sera pas au spectacle ce soir ».
Je me souviens, ce jour là j’avais une veste à paillettes que je venais d’acheter sur Vinted, j’avais un make up pailleté AF, la couleur de cheveux avait été refaite il y a quelques jours BREF, j’étais plus voyante que Jacky le camionneur et ses 12 spots 1000 watts dans la nuit.
J’ai donc naturellement dit au journaliste « Vous cherchez une fan ? ne cherchez plus ! » (Quelle comique celle là). Je vois le regard du journaliste s’illuminer à la vue de ma personne totalement « confession intime » -esque (seuls les vieux auront la ref) et il s’approche de moi avec un de ses collègues. Ils me demandent si je vais au concert de ce soir et si j’accepterait de répondre à 2 interviews : une filmée pour instagram et l’autre en direct à la radio. C’était Noël pour moi, ce genre d’exercice m’amuse énormément et comme vous le savez à présent, si je peux dire du bien de Juliette je fonce. Ils sont ravis et m’expliquent comment ça va se passer. Moi j’en profite pour leur demander si je peux leur filer mon cadeau pour Juliette, ils me disent que malheureusement ils ne sont pas sûrs de la voir. Zut, je commence à me dire que ça va être complicado pour le cadeau.
Nous sommes ensuite entrée dans le hall de la salle pour l’interview filmée, ils faisaient des tests de son avec les chansons de Juliette j’étais en zinzin. Comme d’hab les mêmes questions, et moi, les mêmes réponses, j’ai beaucoup trop aimé cette interview qui s’est retrouvée quelques minutes plus tard sur tous les réseaux de la radio.
Après ça, l’autre journaliste me redonne rdv vers 16h pour une interview en direct sur France Bleu Savoie devant la salle. On en profite pour retourner à la voiture pour manger, je suis encore complètement morte de rire de ce qui vient de se passer et que décidément, je vais finir par croire que j’attire les journalistes avec ma tronche.
Je rejoins donc le journaliste à 16h, le direct c’est un peu plus le stress mais je m’en sors très bien, je me souviens que sa première question c’était « Bonjour Sarah, il est 16h, qu’est ce que vous faites là? » PEPITE. Je suis triste de n’avoir jamais pu récupérer l’enregistrement c’était épique. Je me souviens que le journaliste me confie que Juliette est sûrement déjà à l’hôtel et qu’il est un peu deg de l’avoir ratée, il aurait aimé l’interviewer mais il devait partir. Après ça je commence un peu à stresser pour mon cadeau, et pour rien arranger, la neige commence à tomber. Et oui, on était quand même dans uns station de ski hein.
Nous, on retourne à la voiture pour attendre, car c’est encore tôt pour se mettre devant la salle. Et là, je me souviens voir arriver un petit minibus noir, et dire à mon chéri « Tiens, c’est peut être les musiciens qui finissent par arriver, ils pourraient peut être prendre mon cadeau, on va aller voir ». J’étais très mal, parce que je ne veux surtout pas passer pour une vieille stalkeuse de service, et j’avais vraiment pas envie de les déranger avec mon cadeau, mais il fallait vraiment que je le fasse passer avant d’entrer dans la salle.
On se rend devant la salle, et en effet nous voyons la dream team qui débarque les instruments et tout et tout. J’étais dans un stress INFINI, j’osais tellement pas y aller, mais mon chéri me dit « vas y t’es polie ils vont pas te bouffer »… LET’S GO. Je m’avance, et je m’adresse à mon goat Adrien Soleiman « bonjour ! excusez moi de vous déranger, j’avais un cadeau pour Juliette et pour toute l’équipe, c’est possible de vous le laisser ? » il me répond tout gentil « bah oui bien sûr! » et je commence à lui tendre quand j’entends Louis, le batteur dire « Mais, elle est là Juliette! ».
ET LA… la porte à l’avant coulisse et j’entends « oui ? c’est pour quoi? » et je vois une petite Juliette emmitouflée dans son énorme écharpe bleue (il me semble) qui descend du van avec un énorme sourire. Je me rappelle mettre ma main devant ma bouche en mode choquée, j’ai dû devenir tomate et je lui dis « non mais j’avais juste un cadeau pour vous, voilà, je veux pas vous déranger » et je crois qu’elle a dit un truc comme « oh c’est trop gentil », elle prend le sac et commence à regarder ce qu’il y a dedans. Elle me lance alors un « eh mais c’était toi à Bercy non? », j’explose de rire et je lui dis que oui, et que d’ailleurs depuis je reçois plein de messages et tout, elle rit, en me disant « la star des réseaux quoi! ». Elle voit la boîte avec la chartreuse, les chocolats en faisant la remarque « ah bah ils sont bienvenus, avec les virages qu’on vient de subir on a bien la gerbe » (apparemment le chocolat lui va pour passer la gerbe ahaha) je ris en lui répondant que en effet quand on a pas l’habitude de la montagne c’est hard. Je lui dit « tu verras plus tard, je t’ai mis un mot et tout je vais pas vous déranger plus longtemps » mais elle continue à fouiller le sac (je me suis rendue compte par la suite qu’elle fait ça à chaque fois qu’on lui offre quelque chose, c’est hilarant) et sort le débardeur. Elle rigole en voyant la phrase et dit un peu gênée « c’est vrai que j’ai beaucoup dit putain quand même », je relance en lui disant « tu pourras le mettre pour trainer ou faire du jardinage! »… Suite à ça elle me remercie chaleureusement avec un câlin / bise que j’aime tant, je lui dis une nouvelle fois que je ne vais pas les déranger plus longtemps, que je la remercie, et nous nous éloignons.
Je ne m’attendais tellement pas à la rencontrer comme ça, puisque les journalistes étaient persuadés qu’elle était déjà à l’hôtel, hors elle arrivait de la gare de Grenoble ! C’est clairement une de mes rencontres préférées avec Juliette. J’avais laissé ma photo dans la voiture, je ne l’ai donc pas faite signée mais c’est pas grave. Je ne suis pas du genre à demander des photos, je n’ai donc pas de souvenir gravé sur image de ce jour là, mais je trouve que c’est tellement mieux ces moments sans toujours demander une photo ou un autographe. Et on voit vraiment que Juliette préfère ça aussi.
J’étais sur un nuage. Entre les interviews et la rencontre, moi j’avais déjà gagné ma journée encore une fois ! Nous nous sommes ensuite assis devant la salle pour écouter les répétitions de Juliette. Nous avons sympathisés avec une jeune fille qui est arrivée peu de temps après.
Benoît est arrivé bien plus tard, évidemment il a halluciné quand je lui ai raconté tout ça. Il avait lui aussi décidé d’apporter un petit cadeau à Juliette, une miniature de Chartreuse semblable à celles que je venais de lui offrir, on a bien ri d’ailleurs on ne s’était pas concertés. Petit stress à l’ouverture des portes, mais nous réussissons à nous faufiler à notre place favorite : devant la piano. Après Bercy c’est un peu le choc, on avait l’impression d’être au gala de fin d’année d’une école de chant : pas de décor, pas de ventilos, scène de salle des fêtes, WOW le choc, mais clairement, ça nous plait tellement !
Juliette arrive enfin, moi au taquet comme d’hab et là je commence à me rendre compte que le public est mou, inhabituellement mou. Je commence à me dire que les places gratuites + celles distribuées aux gens de la station c’est peu être pas la meilleure idée pour une ambiance de folie. Au fil des chansons je commence à voir Juliette un peu déstabilisée par ce public long au démarrage, surtout après le Bercy qu’elle venait d’enflammer.
Elle danse le slow pas loin de nous, en nous offrant un des moments les plus iconiques de cette tournée, le fameux « OH J’ADORE » que je me matte en boucle quand j’ai un coup de mou. (merci à Romain d’avoir filmé)
Puis arrive le moment du piano dans la fosse, toujours aussi sympa, sauf que cette fois-ci, aucun bar dans la salle, donc personne pour lui offrir sa bière comme elle en a pris l’habitude lors des dates précédentes. C’est à ce moment que je me rappelle que notre bon Benoît est entrée avec une mini bouteille de Chartreuse dans sa poche pour Juliette. Je me met donc à hurler dans la salle « JULIETTE !!!!!!!!! ICI ON A DE L’ALCOOL !!!!! JULIEEEEEEEEEEEEETTTTEEEE!!!! » évidemment elle ne m’entends pas, je gueule donc à Benoît « VAS Y BENOIT APPORTE LUI » et donc il se faufile tant bien que mal jusqu’au piano et lui pose sa bouteille emballée dans un paquet cadeau. Elle, un peu interloquée, lui répond: « Mais c’est un cadeau ça, c’est pas à boire » et il lui dit « ouvre! ». Elle s’exécute, et se réjouit de découvrir la petite bouteille de Chartreuse. Elle dit « cette fois ci je vais y aller doucement, je me souviens de la dernière fois » ! il faut savoir qu’au concert de Grenoble en Février, quelqu’un lui en avait mis sur scène, et elle l’avait bue cul-sec sans savoir que c’était super fort, on avait beaucoup ri.
Et c’est là qu’elle dit à Benoît « mais oui, je me souviens de toi, je t’ai vu déjà depuis longtemps à mes concerts, avec la mouette, les pétales… pour ce soir je vais donc t’appeler Chartreuse Man » j’étais en zinzin pour lui ! Et j’ai donc dégainé mon téléphone pour filmer ce moment incroyable entre Juliette et Benoît le GOAT.
Le public ne se réveillant toujours pas sur « Le Dernier Jour du Disco » je commence à péter un câble, je vois les musiciens et Juliette clairement en PLS, donc j’ai décidé de prendre les choses en main et je me suis mis à gueuler comme jaja, c’était assez drôle. J’ai jamais vu un public aussi amorphe je comprenais pas. Au final ils ont fini par se bouger sur la fin.
Le concert se termine, nous hésitons à attendre Juliette à la sortie pour faire signer ma photo, mais finalement elle filera manger. En revenant à la voiture, nous trouvons un billet de 20€ juste devant la portière, déciment c’était banco cette soirée. On décide d’aller voir si on peut prendre un verre dans un bar, on se retrouve dans le restaurant où toute l’équipe est entrain de dîner, mais c’est blindé. On voit Juliette au loin mais on décide de faire demi-tour et de rentrer.
Voilà, normalement c’était ma dernière date de Juliette. Je savais qu’elle reviendrais en Juillet pour Musilac, mais vu le tarif j’étais pas chaud (60€ le billet). C’était sans compter ma dépression post concert qui me fait faire n’importe quoi, et c’est comme ça que je me retrouve à acheter 2 places pour le festival. Décision que je vais amèrement regretter quelques mois plus tard…
Mais revenons à notre 18 Avril. Le lendemain, je fais le bilan de tout ce qui m’est arrivé depuis que je connais Juliette et je me dis que quand même, ça serait bien de pouvoir partager tout ça sur les réseaux. Je décide donc après réflexion de créer un compte fan sur instagram, qui permettrait aux fans de partager leurs récits de concerts, leurs photos etc et à moi de raconter un peu tout ça pour apaiser ma grosse dep.
C’est comme ça que « Juliette et nous » est né, le 19 Avril 2023. J’ai commencé à publier mes récits de chaque concert avec toutes mes photos et vidéos.
Entre temps, je commence à faire des lives sur youtube dans lesquels je raconte ma vie et je chante les chansons de Juliette, c’est vraiment un truc que je vais adorer faire. Puis, le 24 Avril, a peu près vers 22h30 je reçois une notification instagram « Juliette Armanet vous a suivie ». J’ai fais une crise cardiaque lol ! J’étais beaucoup trop heureuse.
Je ne pensais vraiment pas que ce compte se développerait au point où il en est aujourd’hui. C’est clairement une des meilleures décisions que j’ai prise. Par la suite, je ne sais plus trop quand, Juliette annonce sa liste des festivals, qui devaient se terminer à RTL Essonne en Scène le 1er Septembre. C’était proche de Paris. J’ai vite commencé à avoir envie de faire la der des der, mais ça me paraissait compliqué niveau budget. J’avais casqué pour Musilac, donc me payer le trajet, l’hébergement sur Paris, puis comment se rentre sur le site du festival ? jusqu’au moment où ma bonne amie Cécile me dit « ah bah moi je t’héberge et je t’y emmène ! » c’était banco, j’ai réservé mes places début Juin. Donc au pire, Musilac ne serait pas mon dernier concert.
Après quelques mois de repos, bien bien occupée par mon compte instagram, arrive la date de Musilac. Cette fois-ci j’ai décidé de me lancer dans un nouveau happening : la pancarte. J’achète des gros feutres et je me met à faire une magnifique pancarte que j’allais emporter avec moi. Sincèrement, si on m’avait raconté comment allait se passer ce festival, je pense que je n’aurais pas acheté de place. Je vais donc vous raconter comment j’ai failli être complètement dégoûtée des festivals et pourquoi je ne mettrai plus un pied à Musilac.
Faut savoir que dès le départ, rien n’allait avec Musilac. J’ai longtemps hésité à prendre mes places, car clairement le tarif était dissuasif. J’adore Juliette, mais payer 60€ pour un spectacle d’une heure trente c’est un peu chaud, d’autant plus que (désolée) je n’avais absolument rien à carrer des autres artistes du lineup ce soir là (la joie des festoches). Je ne roulais pas sur l’or non plus, mais bref, c’était plus fort que moi, j’ai pris des places. Je savais que j’allais le regretter, et je l’ai bien regretté ahah.
Bref le jour J approche, on s’organise avec notre ami des montagnes pour se retrouver là bas juste avant l’ouverture des portes à 14h30 (oui vous avez bien lu). Le temps était incertain, on savait pas où se garer… rien n’allait. Cependant, je décide de me mettre dans le mood et de faire une magnifique pancarte. On venait de se prendre en pleine face l’annulation des concerts du Stade de France de Mylène Farmer, on était montés à Paris pour rien (oui moi je monte à Paris et alors ?), donc on avait vraiment besoin de réconfort.
Le 5 Juillet 2023, on prend la route pour Aix-Les-Bains. Il fait beau, et plutôt chaud, on avait peur de la pluie, mais on va commencer à flipper de la canicule. Après s’être garés beaucoup trop loin, on a dû marcher plus de 20 minutes pour rejoindre le site du festival. Et en arrivant, on entend Juliette qui répète, j’étais beaucoup trop heureuse.
Et c’est là qu’on a commencé à se rendre compte qu’on allait avoir une énorme distance à courir pour être devant, j’ai commencé à beaucoup moins aimer le bail. Benoît arrive. Les portes ouvrent en retard, on court vers une première barrière à 100m de la scène. C’est là que l’enfer a commencé. Il était donc 14h45 et cette barrière là n’allait ouvrir qu’à 17h ou 17h30 je crois. Le tout sous le soleil sans ombre. Je ne sentais pas trop les gens autour, j’avais l’impression qu’on était les seuls fans de Juliette, et le public des autres artistes ne me plaisait pas des masses.
Puis des photographes ont commencé à passer faire des photos, des journalistes pour des interviews, donc vous imaginez la suite, moi qu’on voit de loin je les ai attirés comme des aimants ! j’ai encore fait une interview pour France Bleu et j’ai été filmée par BFM Tv Lyon, j’ai bien rigolé.
En tous cas, ça nous a fait passer un peu le temps. La chaleur est devenue de plus en plus insupportable mais heureusement j’avais ma pancarte pour me faire de l’ombre. Puis les barrières on ouvert, j’ai essayé de courir mais clairement la distance était trop importante. Heureusement pour moi, Benoît court vite. On a pu se dégoter une place sur le côté gauche de l’avancée de scène, devant le piano, mais c’est pas ouf, on n’est pas tout à fait à la barrière. La scène est beaucoup trop loin et surtout il y a une sorte de podium avec une caméra juste entre nous et le piano. Non, vraiment pas dingue. Et là on a continué la descente aux enfers. Il faut savoir qu’à Musilac, les 2 grandes scènes sont côte à côte pour pouvoir alterner rapidement les concerts entre les 2. On a attendu encore 2h sous le cagnard, vraiment on était à 2 doigts de se sentir mal mais on tient. Les concerts commencent. Sur la scène avant Juliette il y a un groupe de mecs, jeunes, qui ont attiré toutes les gamines hystériques possibles. Devant nous y’en a 2 qui ont l’air très gentilles, on se dit qu’on pourra peut-être négocier de switcher pour Juliette. Il était 18h ou 18h30, je vous rappelle qu’on était la depuis 14h30 sous la chaleur. D’un coup on voit deux gamines, genre la vingtaine qui arrivent d’on ne sait où et qui passent entre mon mec et moi. Au début on dit rien, le temps de réaliser, et là j’ai mon mec qui commence à leur dire « bah non en fait ». S’en est suivie une scène LUNAIRE où les 2 merdeuses nous tiennent tête sur un ton totalement désinvolte en mode « mais c’est comme ça dans les festivals / si vous voulez pas subir ça faut aller en gradins / on est arrivées tard on fait comment pour voir ? » je vous passe les meilleures. Personne ne bouge autour pendant qu’on s’embrouille avec ces 2 ****** . Pendant tout le concert des puceaux à minettes hystériques , elles ont hurlé, donné des coups de coudes à mon mec jusqu’à ce que ça me chauffe et que je le tire par le bras pour le coller à moi devant elles. J’avais juste une envie : rentrer chez moi. J’étais sidérée par le manque de respect de ces 2 meufs.
Puis le concert de Juliette arrive. Je m’adresse, désespérée aux 2 gentilles jeunes filles devant nous, en leur demandant si c’est possible de switcher car après Juliette on s’en va. Elles acceptent en étant choquées de ce que les 2 autres ont fait. J’essaie d’oublier et de me mettre à fond dans le concert, ça débute plutôt bien, je brandis ma pancarte, Juliette nous fais signe, on retrouve le sourire… pas pour longtemps. Vu qu’il y a une avancée de scène, on se rend vite compte qu’on n’est pas au bon endroit. On aura Juliette dans le dos quasi tout le concert. J’ai détesté cette configuration. D’autant plus que la caméra devant le piano nous a gâché la vue. Tout le concert a été filmé, mais ne sera jamais diffusé. Du n’importe quoi jusqu’au bout (et Juliette n’y est pour rien évidemment hein).
Le concert se termine, je n’ai qu’une envie : ME BARRER DE LÀ. Mais allez vous extirper d’une foule de 30000 personnes en étant à la barrière vous… Malheureusement on fait le très mauvais choix de partir tout droit dans la foule, les gens ne se poussent pas pour nous laisser passer, je m’accroche à mon chéri de toutes mes forces et plus d’une fois j’ai été si comprimée que je n’arrivais plus à respirer. Je n’arrêtais pas de crier, mais rien n’y faisait. Un autre autiste n’aurait pas survécu. Je ne sais pas comment j’ai fait. On a dû mettre bien 10 à 15 minutes pour sortir de cet enfer. Je reprends mes esprits, je vais chercher à boire. On fait une photo avec ma pancarte, quand même, pour le souvenir.
Puis, quelques instants plus tard, je me rends compte que la casquette Brûler le Feu que j’avais à la ceinture n’est plus là. Je l’ai perdue en faisant la photo. Je retourne sur les lieux, rien. Je vais au bar, rien. Je rencontre une autre fan de Juliette, qui me trouve complètement en zinzin la pauvre, mais c’est quand même cool.
Je suis dégoûtée d’avoir perdu ma casquette que j’avais achetée à mon tout premier concert, surtout qu’elle n’est plus en stock. Je fais un signalement aux objets trouvés, sans beaucoup d’espoir, et on décide de se tirer de cet enfer. On est morts, et on doit encore se taper 20 minutes de marche et les 1h30 de route. Vraiment, à ce moment là je regrette d’avoir dépensé 120€ pour subir ça, je n’ai pas réussi à apprécier le concert. Je suis soulée et un peu en colère contre moi-même.
Je ne récupèrerai jamais ma casquette. Mais la chance a fait que le site en a remis en stock et j’ai pu la racheter, inchallah.
Voilà, je ne suis pas sortie indemne de Musilac, et une chose est sûre, je n’y remettrai pas les pieds. Le public est insupportable. Trop de monde. L’enfer pour une autiste. Mais heureusement, il me restait Chamarande. J’avais vraiment trop hâte et en même temps je n’étais pas bien. Je ne suis jamais partie voir des amis sans mon chéri aussi loin. Prendre le train seule pour aller chez des gens que je n’avais jamais vu me TERRIFIAIT. Et en même temps, j’avais tellement hâte ! Je me languissait.
J’ai donc décidé qu’on allait marquer le coup pour la dernière. Faire un livre souvenir de la tournée qu’on offrirait à Juliette, des feuilles imprimées avec « Merci Juliette » et des t-shirts personnalisés pour toute la team. LE PAQUET QUOI. J’étais chaud bouillant et fallait que je me remette de ma déprime post musilac.
J’étais donc entrain de customiser les t-shirts quand j’ai commencé à voir des messages chelou sur le net qui parlaient mal de Juliette. Un, puis deux, puis trois, j’ai des commentaires atroces sur mon compte, je ne comprends pas ce qui se passe alors je regarde… Il s’avère que ces gros débiles profonds de Cnews avaient déterré une petite itw du net qui datait de 10 jours plus tôt dans laquelle Juliette plaisante en se moquant d’une chanson de Michel Sardou : Les Lacs du Connemara.
Alors on va pas du tout revenir la dessus, car j’ai été malade pendant 2 semaines à cause de la haine qu’à reçu Juliette et celle que j’ai reçu moi même. J’ai fait ce qu’on appelle un shutdown autistique : je ne dormais quasiment plus, j’étais presque muette, j’avais mal au ventre, je ne mangeais quasi plus bref : un des pires souvenirs de ma vie.
Je ne dirais qu’une chose : elle a donné son avis, elle a le droit, je le partage TOTALEMENT et elle a agi comme il faut, à savoir : s’excuser auprès du principal concerné mais JAMAIS auprès de tous ces gros cons qui l’ont menacée de tout jusqu’à la mort (bande de tarés congénitaux).
Voilà donc se passent environ 15 jours d’ENFER, de silence total de Juliette qui est en vacances et qui doit gérer tous ces abrutis, et moi je continue à remplir mon livre malgré la canicule. J’habite au 3e et dernier étage, il fait 31 degrés dans mon appart. Je suis obligée de vivre 4 jours dans mon salon, seule pièce qui possède la clim et je suis là, sur mon canapé, en culotte, le livre sur les genoux et tout plein de rouleaux de scotch de déco, un vrai bordel. Mais je tiens bon.
Juliette reprend les festivals, tout se passe bien, on est soulagés de voir qu’elle a la pêche et que l’accueil du public est fantastique. Moi, je commence à ressentir le stress du départ. Je commence à prendre, 1 semaine avant, une sorte de nausée qui me coupe l’appétit petit à petit, mais ce n’est pas grave, je partirai coûte que coûte. Entre temps j’essaie de trouver une solution pour remettre le livre à Juliette, je stresse, mais l’équipe du festival me propose de me présenter avec à l’entrée pour qu’ils lui remettent. ALLELUHIA !
C’est donc avec une nausée de l’enfer, peu de sommeil, un état proche de l’ohio que je prends le train le 31 Août 2023. J’étais loin d’imaginer que j’allais vivre le meilleur festival, voire le meilleur concert de cette tournée…