Chamarande 4 Ever

Tout était prêt pour Chamarande. Le dernière allait être iconique. Puis, le 29 Août, donc 2 jours avant mon départ, je me réveille vers 11h et là je vois plein de messages je me demande ce qui se passe. Juliette venait d’annoncer et de mettre en vente un nouveau concert, 3 pour être plus précis à la Cigale le 12, 13 et 14 Septembre. Je ne vous cache pas que j’ai juste PANIQUÉ. Il faut savoir que quelques semaines plus tôt, j’avais gagné des places pour Drag Race au Casino de Paris donc j’avais prévu un voyage le 16 Septembre. Je ne savais pas quoi faire, niveau thunes c’était chaud, mais je ne pouvais pas être à Paris le 16 et ne pas faire la DERNIÈRE ! car oui, du coup Chamarande n’était plus la dernière date, et Juliette prévoyait donc un final en apothéose dans une toute petite salle. Après un gros moment de panique, j’arrive à me choper une place pour le 14, la vraie dernière. QUEL ENFER !!! je vous le dis, faut avoir le cœur accroché avec Juliette, car tout est possible. J’ai fait au moins 4 crises cardiaques. Heureusement le changement de billet de train ne m’a pas coûté trop cher.

J’étais donc un peu dégoûtée avec tout ce que j’avais prévu pour Chamarande, mais pas grave, on maintient.

Je prends donc le train très tôt le 31 Août, à 9h30, dans un état vraiment lamentable mais heureuse comme jamais. On s’organise pour se retrouver le soir à Montparnasse pour retrouver Claire et se faire un petit concert sur le piano avec Lily.

Petit aparté : laissez moi vous présenter le groupe rapidement.

On a Cecile, de Paris qui nous héberge et nous véhicule. Chez Cécile, nous allons être 4 :

Moi, Aure-Anne de Dijon, Claire et Valérie de Bretagne.

Ensuite nous retrouverons le soir même Lily, de Paris qui gère le piano et aussi fan de Zaho de Sagazan et le lendemain notre doyenne, Nicole.

Donc, je retrouve Cécile et Aure-Anne, qui viennent me chercher à la gare. Je ne sais plus si nous sommes passées chez Cécile avant ou si nous sommes allées directement à Montparnasse (j’ai un trou). On attendait donc Claire qui arrivait de Bretagne quand nous avons commencé à jouer sur le piano avec Lily. Vraiment c’était anthologique. J’ai vraiment kiffé ce moment même si j’avais une nausée des enfers qui commençait vraiment à me stresser.

Je suis physiquement au fond mais tellement heureuse d’arriver à relever ce challenge, c’est fou. Après une soirée bien cool, on se couche, je suis au plus mal, je n’ai quasiment rien mangé et je suis en panique totale. J’ai mis un moment à m’endormir, j’ai vraiment cru que j’allais vomir, mais on est tellement bien chez Cécile que je savais que j’étais en sécurité. Mon autisme me tuera, mais je ne compte pas me laisser faire.

Le lendemain on se lève, motivées comme JAJA, on se prépare, t-shirts, paillettes à donf, on feuillette un peu le livre et on part toutes en armamobile ! Vraiment tout était si iconique dans ce voyage. Musique de Juliette à fond dans la voiture, on se retrouve dans le patelin paumé de Chamarande sur les coups de 15h. On décidé d’aller filer le bouquin comme me l’avait dit l’organisation. On trouve une entrée, personne ne sait de quoi je parle, je ne suis pas rassurée. On nous laisse entrer, on trouve un poste de contrôle. Enorme chance, à ce moment là on a une bénévole qui passe et qui nous promet d’aller déposer notre sac dans la loge de Juliette, même si elle n’est pas non plus au courant du deal. MERCI ALICE vraiment on ne t’oubliera jamais. Soulagées et complètement montées en l’air, on retourne devant le portail pour attendre l’ouverture. Le temps est pas dingo, on espère ne pas prendre la pluie. Sur ces entrefaites, nous sommes rejointes par les Armanettes, nos copines de Bercy qui ont décidé de louer un camping car pour suivre Juliette sur ses dernières dates de tournée. On a beaucoup, beaucoup, beaucoup rigolé. Je les aime à l’infini.

Pendant l’attente, je reçois un message privé du festival qui me dit « on est toujours ok pour le bouquin, il suffira de le donner aux barrières ». Moi l’angoisse, je leur dis que je l’ai déjà donné à quelqu’un, ils me disent qu’ils vont vérifier. Quelques instants plus tard ils me confirment que Victoire, la manageuse de Juliette l’a bien récupéré. SOULAGEMENT.

Les portes ouvrent, on a failli rester coincées aux contrôles à cause des gourdes, la scène est trop loin, j’abandonne la course au milieu. Heureusement Benoît n’est pas là mais je peux compter sur Aurélien pour me garder une place au chaud à la barrière. Cette fois-ci, pas de conneries, on se met au bout de l’avancée.

Le cadre est superbe, beaucoup moins de monde que Musilac, et tant pis s’il pleut un peu. L’équipe du festival vient nous filmer et nous prendre en photo, c’est rigolo. Les premiers concerts sont super sympas, on enchaîne ensuite sur Zaho de Sagazan, que je découvre, qui nous retourne comme jamais. Décidément pour à peine 39€ on en a pour notre argent. D’autant plus que quelques jours plus tôt, j’avais gagné une place donc revendu la mienne.

Les armanettes sont en feu, elles mettent une ambiance dans le public comme jamais, elles maquillent tout le monde avec des paillettes, vraiment moi je vis ma meilleure vie. Juliette arrive, on gueule comme pas possible, jamais vu une ambiance pareille. Puis pour rigoler, je dis à Aurélien « si tu veux j’attire Juliette pour qu’elle danse le slow avec toi » ! et au moment du slow, je crie comme d’hab pour que Juliette vienne vers nous. Vu qu’elle connait tout le groupe, qu’elle nous a reconnus, elle est venue directement vers nous pour danser le slow avec Aurélien. On s’est alors toutes mises autour en se prenant dans les bras et on a dansé le meilleur slow collectif de l’univers. Vraiment c’était presque mieux que mon slow solo à moi ahahaha. Ce concert était incroyable même si trop court en festival. Après avoir mené la mission pancartes sur la fin avec succès, nous sommes allées boire un coup et manger pendant que les filles assistaient au dernier concert, celui de M.

C’était vraiment magique. Ma nausée a disparu à partir du moment où je me suis retrouvée devant la barrière avec les autres. Mais ce n’était pas sans conséquences. Le lendemain j’ai pris un mal de ventre des enfers qui a failli m’empêcher de faire la sortie bateau mouches. C’était vraiment super, je n’avais jamais eu l’occasion de faire ça à Paris.

Le Dimanche, c’était déjà l’heure du retour. Après avoir galéré, j’ai raté mon TGV ce qui ne m’était jamais arrivé. Heureusement un autre partait 30 minutes plus tard. J’étais crevée, j’avais mal à la gorge, ça ne sentait pas bon.

Au final, j’avais choppé le covid, sûrement dans le metro. J’étais RA-VIE et au bout de ma vie, car il fallait que je sois guérie dans 14 jours pour repartir pour la Cigale. Vraiment j’étais au fond du trou. Mais heureusement, ce 2e covid a été un peu moins fatiguant que le premier. J’étais donc d’aplomb, juste à temps.

Quelques images du tour book qu’on a offert à Juliette :

Entre temps, j’avais un concert de prévu dans mon village, je devais chanter le 26 Août. Malheureusement, il a été reporté à cause du mauvais temps.

Je pars donc le 14 Septembre pour Paris, pour la VRAIE dernière. Je pars beaucoup moins stressée, vu que je l’ai déjà fait. Un peu en speed, je me maquille dans le train et ma voisine qui voit Juliette en fond d’écran de mon téléphone me demande si je vais la voir en concert. Je lui dis que oui, elle me répond que elle aussi ! on a bien ri.

J’arrive à Paris, je retrouve Aure-Anne la goat, notre objectif : être le plus tôt possible devant la Cigale pour être tout devant. Nous déposons nos bagages chez Nicole et on file. Petit stop pour s’acheter un ventilo portable car il fait encore super chaud, et on prend le métro.

Là encore, on s’apprêtait à vivre un truc complètement iconique. On avait prévu des ballons pour la dernière, on était chauds comme une barraque à frites…